
D’ici 2020, l’arthrose deviendra la quatrième cause mondiale d’invalidité.(Mahir et al., 2016)
Cette pathologie entraine une limitation des activités et une altération de la qualité de vie des personnes touchées. Jusqu’à devenir un véritable handicap pour celles ci…
Qu’est ce que l’arthrose ?
Elle se qualifie par une défaillance structurelle et fonctionnelle des articulations suite à une dégradation progressive de celles-ci. Toutes les structures de l’articulation sont touchées : le cartilage, l’os, les tendons les ligaments et les muscles. (Hunter and Felson, 2006)
Les causes et les facteurs de risques de l’arthrose peuvent être divisés en deux groupes : systématique et biomécanique.
Dans le premier groupe nous retrouvons l’âge, le sexe, l’origine ethnique, la densité osseuse, la médication à base d’oestrogène pour les femmes ménopausées, la nutrition et la génétique.
Les facteurs de risques du deuxième groupe sont l’obésité, les blessures et les déformations articulaires, certains sports pouvant mener à des contraintes articulaires et les charges endurées par les articulations lors des activités quotidiennes. (DJ, n.d.)
Nous savons également que la prévalence de l’arthrose augmente avec le niveau de développement du pays et l’âge des patients. On constate que les femmes sont plus touchées par cette maladie que les hommes. (Sakalauskienė and Jauniškienė, 2010)
Comment pose t’on le diagnostic ?

Le diagnostic de l’arthrose se fait grâce à une anamnèse et un examen physique complet. Les symptômes habituellement décrits par les patients sont des douleurs articulaires souvent bilatérales, impliquant une ou plusieurs articulations. Ainsi qu’une raideur matinale disparaissant trente minutes après la mise en route et/ou se produisant pendant et après une activité d’intensité légère à modérée. Certaines manifestations de la maladie se font plus tardivement comme une sensation de crépitation et une limitation de l’amplitude articulaire.
Lorsque le diagnostic demeure incertain, des tests supplémentaires peuvent être nécessaires. Une biologie sanguine va permettre de tester la vitesse de sédimentation des érythrocytes et des facteurs rhumatoïdes. Une analyse des liquides synoviaux peut être effectuée pour aider à exclure d'autres pathologies articulaires.
Les radiographies peuvent montrer la présence d'un rétrécissement de l'espace articulaire, d'une formation d'ostéophytes, d'un pseudocyste dans l'os sous-chondral et d'une densité accrue de l'os sous-chondral.
Cependant, force est de constater que certains patients souffrant d’arthrose ne présentent pas de modifications radiographiques et qu’à l’inverse, de nombreuses personnes présentant ces modifications sont asymptomatiques ou ne présentent pas d'incapacité fonctionnelle. (H. R. al et, n.d.)
Comment traite t’on l’arthrose ?

Les professionnels de la santé possèdent un panel important de traitements luttant contre l’arthrose. Les traitements pharmacologiques : antidouleurs, anti-inflammatoires et infiltrations des articulations touchées. Les traitements conservateurs : attelles, exercices, ultrasons, TENS (Transcutaneuous Electrical Nerve Stimulation), acupuncture et les traitements chirurgicaux. (Rodriguez-Merchan, 2016)
Et l’ostéopathe dans tout ça ?
Plusieurs recherches tendent à démontrer que l’ostéopathie aurait sa place au sein de ces traitements (Fiechtner and Brodeur, 2002).
L’un des grands principes de l’ostéopathie, ainsi qu’Andrew Taylor Still l’a décrit, est la loi de l’artère. Une perte de mobilité au sein d’une articulation, met cette dernière dans un axe non physiologique qui diminue la perfusion des tissus. Une bonne circulation permet aux systèmes d’autocorrection de fonctionner plus efficacement (Grégoire Lason, Luc Peeters, n.d.) Une étude réalisée par Jardine et al.a démontré que l’ostéopathie améliore la vascularisation et certains facteurs physiopathologiques lors d’une gonarthrose.

En 2015, Hendry explique qu’une partie des douleurs provoquées lors des mouvements passifs du genou arthrosique provient des tissus mous. Il est également prouvé qu’un alignement en varus ou en valgus du genou augmente le risque d’arthrose du compartiment médial ou latéral du genou (Sharma et al., 2001).
Au regard de ces résultats, il est évident que l’ostéopathe a un rôle à jouer dans la prise en charge du patient arthrosique.
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